ImperfectAngel88

It's been two years,
I almost forgot.
Me, who swore I would never forget.
I haven't forgotten you, of course
I think of you all the time.
The day just slipped my mind.
But how could it?
I will never forget that dreadful day.

I wish you were here to see me today
On any day.
I'd give anything to spend another day with you.
Just one more so that I could tell you
All the things that i've been up to,
Everything that i've accomplished so far,
And everything that I've yet to do.
I hope that you can see me,
I hope that you are proud.

I sit here in my room
And I remember you.
I cry when I remember you,
I cry so I don't forget you.

par Marie-Julie Desrochers

Drogue, amour, violence, sexe, dérape, immigration: les thèmes abordés par les quatre lauréats (et l'auteur d'expérience Francis Monty) de la dixième édition du concours d'écriture de conte urbain, organisé par le Théâtre le Clou, évoquent naturellement l'adolescence. Sous ces termes clichés se cachent pourtant, une fois de plus, des histoires étonnantes, originales et touchantes, qui sortent des sentiers battus et se laissent interpréter à merveille par les talentueux interprètes choisis pour les porter à la scène.

Les cinq histoires de cette année, si elles avaient toutes en commun d'aborder une certaine détresse/espoir liée à la difficile période de l'adolescence, couvraient tout de même un vaste champ de thèmes et de sujets, de l'immigration à la démocratie, de l'itinérance squeegee à l'amour/haine fraternel. La mise en scène de Monique Gosselin parvient à lier l'ensemble dans une grande cohérence, en utilisant un conte qu'elle scinde en cinq parties, permettant ainsi chaque fois d'introduire une nouvelle histoire. Le conte choisi pour agir à titre de fil conducteur est d'ailleurs l'un des plus forts de l'ensemble.  La vie, sapristi !, écrit par Chantal Portelance, qui raconte une tranche de la vie d'un jeune de la rue, oscille avec intelligence constamment entre légèreté et  profondeur du propos, drame et humour, évitant ainsi de tomber dans le piège mélodrame ou de la simple dénonciation social. Cette dualité est parfaitement saisie par l'interprète Hubert Lemire qui fait tantôt rire, tantôt frissonner le public de tous âges.

Un autre moment fort de la soirée survient à la fin de la pièce, avec la pièce satirique et particulièrement comique d'Adrienne Blacklock, pièce surprenante par la lucidité de la critique sociale et la justesse de l'humour. C'est d'ailleurs ce qui ressort de cette soirée : la force et la qualité de la plume de ces jeunes auteurs qui visent juste, sortent – le plus souvent – des sentiers battus et savent s'adresser, trouver et déranger leur public.

Michel Bélair
Édition du jeudi 10 mai 2007

Mots clés : Les Zurbains 2007, Théâtre jeunes publics, Art, Culture, Québec (province)


Comme tous les ans, ça parle le langage de ces ados qui vivent parmi nous comme des extraterrestres sur une autre planète. Ça parle d'espoirs déçus, de violence inexplicable, de décrochage, de drogue et de sexualité mais d'abord et surtout de la difficulté d'établir des rapports entre les êtres. Et chaque fois aussi, c'est la même chose: on en sort sonné par la qualité de l'écriture, par l'audace des sujets abordés et par la vérité profonde qui se dégage de l'exercice. Bref, ces Zurbains 2007 ne font pas exception à la règle que le Théâtre Le Clou nous propose chaque année depuis dix ans.


showBigBox(); Cette année, Monique Gosselin a pour ainsi dire enroulé tout le spectacle autour du conte de la jeune Torontoise Chantal Portelance, intitulé La vie, sapristi!, magnifiquement joué par Hubert Lemire. C'est lui qui amorce l'aventure puis qui laisse la place à une deuxième histoire -- Mon frère poisson, de Francis Monty, sur les rapports difficiles d'un ado avec son jeune frère -- pour nous revenir ensuite, tricoté d'un conte à l'autre, jusqu'à la fin du spectacle. C'est une histoire aussi horrible qu'incroyable: celle du viol collectif d'un junkie lors d'une soirée bobo. Surtout qu'on ne la voit pas vraiment venir, son rythme étant sans cesse brisé par l'arrivée des autres histoires. Mais Monique Gosselin a eu une idée brillante justement en procédant ainsi: l'histoire d'Antoine est trop incroyable pour se la voir servir d'un seul coup. Brrr...

Ce n'est pas que les autres histoires soient légères, remarquez. Par exemple, Orage, de Marie-Lune Falardeau-Drolet, met en scène une jeune fille plus attirée par les filles que par les gars et qui se retrouve à fuir dans la forêt après avoir été forcée d'affirmer sa différence avec ses dents pour une deuxième fois... Man Khejalat Mikesham, de Nima Shariatian, raconte la difficile intégration d'un jeune Iranien à son nouveau pays. Seul Le Derrière d'un scandale d'Adrienne Blacklock, qui montre une doctorante analysant les tendances politiques d'après la forme des postérieurs, se déroule sur le registre de l'absurde.

L'ensemble, encore une fois, est tout aussi pertinent que dérangeant. Encore plus quand on se souvient que quatre des histoires viennent d'étudiants du secondaire aidés par l'équipe du Clou. Il y a là une voix et un ton qu'on ne retrouve nulle part ailleurs. Et, oui, on s'en souhaite encore au moins dix autres comme ça!

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Les Zurbains 2007
Cinq contes urbains de Nima Shariatian, Marie-Lune Falardeau-Drolet, Adrienne Blacklock, Chantal Portelance et Francis Monty. Mise en scène: Monique Gosselin.
Une production du Clou présentée à la salle Fred-Barry du TDP et destinée aux adolescents. En scolaire jusqu'au 18 mai avec une représentation grand public le 17 mai à 20h

I went on an Abstract binge... hope you like it!
These are all pictures from Montreal, on my trip in November 2006 ( for my birthday)

It's my birthday it's my birthday! LOL..... yay for mooooi